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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/91

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Nous devons faire remarquer ici que le fumier d’auberge est plus chaud que celui de caserne, que celui de chevaux entiers est plus chaud que celui de chevaux hongres, et que nous avons des exemples que la vapeur qui s’échappe du fumier de chevaux entiers a quelquefois tué du jeune plant de melon sous châssis lorsqu’elle y était concentrée ou retenue.

Déclocher. — C’est ôter les cloches de dessus les plantes, quand elles n’y sont plus nécessaires ; le déclochement général se fait ordinairement dans le commencement de juin, quand la saison est devenue suffisamment chaude.

Dédosser. — On dédosse l’ail, l’échalote, l’appétit en séparant les caïeux que ces plantes produisent à leur pied ; et, par extension, le même mot s’applique aussi aux plantes qui pullulent beaucoup du pied, comme la menthe, l’estragon ; on les dédosse en divisant leur grosse touffe en plusieurs petites pour les multiplier.

Défoncer. — C’est labourer la terre deux, trois ou quatre fois plus profondément que dans les labours ordinaires, et cette plus grande profondeur exige qu’on emploie des procédés différents. On défonce, dans le but d’améliorer la terre jusqu’à une certaine profondeur, jusqu’à l’endroit, où les racines peuvent s’étendre ; c’est pourquoi on défonce plus profondément où l’on veut planter des arbres qu’où l’on veut cultiver des légumes. Quand le sous-sol est de mauvaise nature, un dé-