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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/92

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fonçage peut rendre la terre stérile pour quelque temps en ramenant la mauvaise terre à la superficie ; mais nous ne nous exposons jamais à cet inconvénient en culture maraîchère, il faut que notre terrain rapporte de suite et beaucoup. Si un terrain neuf sur lequel nous voulons établir un marais n’a que 30 centimètres de terre végétale et que le sous-sol soit un tuf dur et compacte, nous nous gardons bien de le défoncer ; mais, si la terre, sans changer de nature, comme cela arrive souvent, perd de sa fertilité à mesure qu’elle est plus profonde, et qu’elle ait, par exemple, de 60 centimètres à 1 mètre ou plus d’épaisseur, alors nous la défonçons jusqu’à la profondeur de 40 centimètres : si elle nous semble trop légère ou trop sableuse, nous y mêlons du fumier de vache ; si elle nous semble trop compacte ou trop argileuse, nous y mêlons du fumier de cheval. Nous savons bien que, pour amender ou améliorer une terre trop forte, trop compacte, le meilleur moyen est d’y mélanger du sable en quantité convenable ; mais jusqu’à présent ce moyen n’a pas encore été mis en usage dans la culture maraîchère.

Dans une défonce, on a deux buts principaux : le premier, c’est de ramener les couches inférieures du sol à la superficie, pour qu’elles s’améliorent par les influences atmosphériques, par la culture et les engrais, tandis qu’on remet la couche supérieure améliorée à la place qu’elles occupaient ;