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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/99

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tié avec le neuf, en l’arrosant s’il est nécessaire, et par ce mélange on obtient des couches dont la chaleur est plus modérée et se prolonge plus longtemps que si elles étaient faites avec tout fumier neuf.

Herser, râteler. — Ces deux mots sont synonymes chez les maraîchers. Nous n’employons jamais de herse, mais nous exécutons le hersage avec la fourche et le râteau : ainsi, quand on a labouré une planche, dans l’intention de la semer, la superficie de la terre n’est jamais divisée assez finement pour que la graine s’y répande également. S’il y a de grosses mottes, on commence par les briser avec une fourche, ensuite on y passe le râteau pour achever de briser ce qui a échappé à la fourche, et ramener sur le sentier les petites mottes qui servent à le rendre plus élevé que la planche, ce qui est avantageux pour les arrosements en ce que l’eau est empêchée de s’écouler dans le sentier.

Irrigation. — Il serait peut-être économique d’arroser par irrigation plusieurs de nos marais, ceux surtout où l’on ne fait que peu ou point de couches ; mais cet usage ne s’est pas encore introduit dans la culture maraîchère de Paris.

Jauge. — On appelle ainsi l’espèce de fossé que celui qui laboure doit toujours avoir devant lui entre la terre labourée et celle qui ne l’est pas encore. La jauge doit être aussi profonde que le labour et avoir une largeur d’environ 30 décimètres,