Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/96

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tion. Un sifflement universel & fort aigu vint frapper nos oreilles.

Je n’oublierai jamais ce moment ; en un clin d’œil il me sembla que tous les Cacouacs, & moi-même nous tombassions de vingt-cinq pieds de haut. Je me vis plus petit même, que ces soldats qui un instant auparavant étoient l’objet de notre mépris & de ma pitié. Ce n’est pas tout, notre armée se débanda en même tems. Tous les Cacouacs se mettent à fuir, les uns vers le camp, les autres dans la campagne. Je courois moins vite qu’eux. Il sembloit que l’étonnement m’eût ôté toute mon activité. Je fus bientôt atteint par deux Aléthophiles, qui me firent leur