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Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/97

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prisonnier. « Jeune Étranger, me dirent-ils, nous n’en voulons ni à ta vie, ni à tes biens. Il y a trop long-tems que tu es la dupe de l’illusion, il n’est pas juste que tu en sois un jour la victime. Suis-nous ; nous te rendrons à ta Patrie, à tes amis, à tes devoirs. »

Hélas ! je me sentis alors si honteux de tout ce qui m’étoit arrivé, que je répondis, en détournant les yeux. « Qui que vous soyez, je vous regarde comme mes libérateurs ; je suis prêt à me laisser conduire. Permettez-moi seulement de rentrer dans le camp pour y reprendre les effets que j’y ai laissés, & pour y demander des nouvelles d’un fidé-