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Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/120

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avait pris un pliant et s’adossait à la cloison. Ils étaient bien tels qu’on les voyait tous les jours. L’évêque et le Dean caressaient leurs barbes tout en causant, et de l’air le plus naturel du monde. Dolbret en fut presque désappointé. Il entendit Ascot qui disait :

— Combien y a-t-il de Durban à Lourenço-Marquès ?

— Je ne sais pas, répondit le Dean, il faudra nous en assurer.

— Le nommé Stenson nous renseignerait là-dessus dit l’évêque.

— Ah ! oui, ce grand fadasse qui pleurniche aux côtés de la belle Miss Mortimer.

— Qu’importe sa couleur, s’il peut nous renseigner, reprit l’évêque. Il y a une autre chose sur laquelle je venais vous consulter.

— Faites, milord, dit d’un ton sentencieux le Dean, en se courbant jusqu’à terre. Et les deux autres en firent autant.

— Voilà de bons ministres, dit l’évêque en riant. D’ailleurs, continua-t-il, cela importe peu ; arrivés à Durban, nous trouverons bien moyen de nous faufiler jusqu’à Lourenço et de là, de nous rendre chez le Portugais…

— Qui est un Américain, dit Bilman.

— Peu importe, reprit l’évêque, qu’il s’appelle Camoens ou Mortimer, pourvu qu’il nous donne le plan.

— Qu’il nous donne… en voilà une bonne, dit le Dean.

— Je veux dire, pourvu que nous puissions lui ôter le plan d’Halscopje.

— À propos, comment entendez-vous vous y prendre pour avoir ce plan ?