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Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/121

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— Si vous voulez m’attendre une seconde, je vais vous le dire.

— Parfait.

L’évêque sortit. Dolbret descendit du lit, il se mourait littéralement de fatigue. Son premier mot fut :

— Mes amis, j’avais plus que raison, ce sont des filous.

— Tant mieux pour vous, ou tant pis, fit Stenson. Voulez-vous que je prenne votre place ?

— Non merci ; comme j’ai entendu le commencement, il vaut mieux que je voie la fin. Je vais en avoir de belles à vous raconter. Wigelius, allez dire à Miss Berthe de prendre garde à elle, si elle a des parents à Lourenço-Marqués. Allez vite, c’est tout ce que je peux dire dans le moment. Voilà l’évêque qui revient. Es-tu prêt, José ?

José se remit courageusement au poste. Wigelius revenant en disant qu’il n’avait pu rencontrer Miss Mortimer. La situation était palpitante, et pour Dolbret qui entrevoyait déjà le fond du mystère, et surtout pour Wigelius et Stenson qui n’en connaissaient encore rien.

Comme nous venons de le dire, l’évêque était revenu ; il tenait à la main un petit sac de voyage. Un solide fermoir de cuivre se détachait sur le noir du cuir. Il plaça soigneusement le sac sur le pliant, prit lentement, avec précaution, un trousseau de clefs dans sa poche et se mit en frais d’ouvrir le fermoir, puis étendit les deux sections ouvertes sur le fond du pliant. Il en sortit un petit volume relié en cuir vert foncé, précisément la bible qui intéressait tant Miss Mortimer, et l’éleva d’un geste solennel à la hauteur de la lampe électrique en disant d’un ton grave :