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Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/230

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— 228 —

Le porteur, Pierre Dolbret, est celui que j’ai choisi pour mari ; ayez confiance en lui.

Berthe Mortimer. »

Mortimer sourit et continua :

— Et c’est vous qu’elle a choisi, c’est vous qu’elle a envoyé pour me protéger. Comment se fait-il qu’elle vous ait parlé de cette affaire ?

Pierre lui raconta comment il avait saisi le secret, comment il avait entendu Ascot jurer de se rendre maître de la carte de la grotte d’Halscopje, au prix même de sa vie à lui, Mortimer ; comment il avait aimé Berthe et comment celle-ci lui avait demandé de se faire le protecteur de son oncle.

Mortimer avait tout écouté en silence, puis, comme Dolbret se taisait :

— Il y a une chose qui me fait croire que vous ne dites pas la vérité, monsieur.

Pierre se leva haletant.

— Asseyez-vous, reprit Mortimer, je n’ai pas fini. En effet, vous oubliez une chose importante dans votre récit, et une chose que je connais.

— Je vous jure que je n’ai dit que la vérité.

— Pourtant, dit le malade, vous avez oublié une chose.

— Et laquelle ?

— Vous ne m’avez pas dit le nom de celui qui a sauvé Berthe, le jour du bal masqué.

Pierre respira.

— Berthe m’a rappelé ma promesse de donner le trésor d’Halscopje à son mari. Elle n’avait pas besoin d’aider mes souvenirs, j’y pensais ; même, je me demandais à qui je confierais le secret, et