Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quatre hommes-singes armés de bombes foudroyantes se tenaient.

Ils avaient des ordres. L’un d’eux appuya sur un bouton de métal encastré dans la paroi. Une porte s’ouvrit. Nous la franchîmes, traversâmes une petite antichambre vide, vîmes une autre porte s’entrouvrir devant nous, et arrivâmes enfin dans le cabinet de Rair.

C’était la première fois que je pénétrais dans le cabinet de travail du maître d’Illa.

Je ne sentais plus ma fatigue, d’abord parce que je m’étais reposé et aussi parce que, grâce aux planchers annihilateurs de la pesanteur, je n’avais eu que peu d’efforts à déployer pour marcher.

Sans bruit, la porte s’était refermée derrière nous.

Nous étions seuls avec Rair dans une sorte de casemate sans fenêtres, uniquement éclairée par les radiations de lumière froide émanant des murailles.

Rair était assis dans un petit fauteuil de métal, devant son bureau. Derrière lui, sur des rayons de pierre dure, d’innombrables dossiers reposaient. A ses côtés, sous des abris de cristal, de nombreux appareils enregistreurs étaient fixés.

Grâce à eux, Rair pouvait entendre ou voir ce qui se disait ou ce qui se passait dans une partie