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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/111

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le vent. Les Nouriens avaient bien pu découvrir et fabriquer une matière perméable aux rayons lumineux ; ils n’avaient pu réussir à supprimer les vibrations qui agitaient leurs machines et qui, grâce à un phénomène de réfraction, les rendaient visibles.

Les obus volants, qui, suivant la position occupée par eux dans le ciel par rapport aux observateurs, ressemblaient tour à tour à des lentilles, à des fuseaux ou à des sphères, glissaient à une allure vertigineuse vers les machines des Nouriens. Ils avançaient en décrivant de longues lignes courbes, comme s’ils eussent été portés par la houle de l’océan...

Malgré le péril imminent, malgré les ordres stricts de Rair, la population d’Illa presque tout entière avait envahi les terrasses. Tous étaient persuadés que les machines des Nouriens seraient anéanties avant d’être assez rapprochées pour devenir dangereuses...

Une acclamation furieuse retentit : les obus volants avaient rejoint les machines de Nour...

Des explosions sourdes, à peine perceptibles, s’entendirent... Les obus volants éclataient au milieu des aérions des Nouriens !

Le soleil venait d’apparaître.

Ses rayons, en frappant les débris des machines nouriennes, faisaient naître des éclairs dans