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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/128

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l’engin, à l’endroit le plus renflé de la torpille, avait résisté et que c’était lui qui avait soutenu la voûte ! Ainsi nos ennemis, en périssant, m’avaient pour ainsi dire sauvé !

Titubant, je me frayai un passage parmi les décombres et, sans bien savoir comment, atteignis la cage de l’ascenseur.

L’ascenseur lui-même était inutilisable. L’explosion avait tordu les guides d’acier. Impossible de remonter, sinon en essayant avec mes propres forces.

Or je me sentais d’une faiblesse extrême. Mon sang bourdonnait dans mes artères à ce point que je pensai que mon masque devait avoir une fissure. Mais je n’avais ni le temps, ni la force, ni la possibilité de m’en rendre compte. Aussi bien, je n’eusse pu réparer...

Pour m’alléger, je jetai le masque à air que j’avais emporté pour en munir Silmée... Puis, appelant à moi tout ce qui me restait de force, j’entrepris de revenir sur les terrasses.

Je m’agrippai le long des câbles de sûreté, j’utilisai les lézardes des parois du puits. Enfin, je réussis à m’élever de plusieurs étages et, arrivé à une douzaine de mètres de l’orifice du puits, je retirai mon masque et réussis à me faire entendre.

On m’envoya des cordes. Je m’y attachai. On