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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/130

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vu ; je lui donnai des détails sur la tarière que j’avais anéantie.

— Vous avez eu tort de descendre, Xié ! La place d’un chef n’est pas au péril. Chacun à sa place. Le cerveau réfléchit, coordonne, déduit, induit et commande — les bras agissent. Souvenez-vous-en !

Telle fut la réponse du dictateur. S’il eût été devant moi, je crois bien que je l’aurais écrasé !

Oui, lui était bien un cerveau. Mais pas un cœur ! Toupahou, son petit-fils, était peut-être mort, à l’heure qu’il était. Que lui importait ? Rien d’étonnant qu’il manifestât la même insensibilité pour les autres !

Je me fis amener un glisseur, un petit véhicule qui planait à deux ou trois mètres au-dessus du sol et pouvait ainsi réaliser de très grandes vitesses, tout en restant très manœuvrable.

Installé dans cet appareil, j’inspectai les tranchées.

Depuis que j’étais descendu sous les terrasses, le travail avait considérablement avancé. En certains endroits, le gigantesque fossé atteignait quatre-vingts mètres de profondeur. Grosé avait fait monter plusieurs milliers d’hommes-singes employés dans les mines. Ceux-ci rendaient de grands services en surveillant les machines excavatrices qu’ils étaient habitués à manier.