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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/132

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la pyramide du Grand Conseil, scintillèrent, illuminant la voûte céleste.

Aux cris de douleur des hommes-singes fouaillés par les contremaîtres qui les rappelaient à leur tâche, se mêlèrent les clameurs désespérées des Illiens : c’était une flotte vaincue qui arrivait.

Aérions et obus volants glissaient sans ordre dans le ciel, titubant, tanguant, roulant, se balançant, virevoltant, comme des machines ivres.

Évidemment, elles étaient très atteintes, et leurs pilotes ne les contrôlaient qu’avec peine.

De mon glisseur, je rappelai à l’ordre quelques contremaîtres qui, de stupeur et d’épouvante, avaient cessé de surveiller leurs machines.

Mais le désespoir était en moi. Une fois de plus, je maudis le néfaste Rair.


IX

Sur les immenses terrasses, partout, les Illiens fuyaient. La clarté fulgurante des projecteurs placés sur les bords de l’immense tranchée éclairait violemment leur débandade tragique. Et leurs hurlements dominaient le fracas des puissantes machines.

Plusieurs centaines, les plus agiles, arrivèrent