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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/140

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de Nour, continuaient à arriver et à s’écraser sur les combattants des terrasses.

Et pis que tout, l’armée commençait à s’agiter. Je pouvais voir Dari qui, sur son glisseur, se multipliait, gourmandant les uns, menaçant les autres. Mais, derrière lui, les groupes se reformaient. Encore quelques minutes, et il n’y aurait plus d’armée, plus rien à Illa !

Au-dessous des maisons, sous les cent un étages, les usines continuaient à fonctionner ; les tarières ne les avaient pas encore atteintes, car une carapace blindée les enveloppait. Mais qu’une tarière réussît à la percer, et ce serait la fin. Les hommes-singes des mines se révolteraient. Et, si les munitions sautaient, rien ne subsisterait, pas même la pyramide.

Pourtant, il fallait attendre, attendre en me disant que les puissants appareils dont je disposais pouvaient, d’un moment à l’autre, n’être plus que des débris dérisoires.

Je regardai.

La flotte aérienne de Nour se rapprochait.

Les Nouriens, grâce à leurs appareils téléphotes[1], devaient, comme moi, distinguer nettement tout ce qui se passait. Sans doute pensaient-ils qu’il ne leur restait plus qu’à achever,

  1. Permettant la vision à distance. (N. d. A.)