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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/139

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active. Avec un peu de chance, j’avais encore la possibilité de changer la défaite en victoire.

Dans son affolement, Rair n’avait pas songé à cette ressource.

Je manœuvrai les appareils fermant les issues de la pyramide. Ainsi, nul ne pouvait plus y entrer ni en sortir. Et impossible à quiconque de pénétrer jusqu’à moi.

Cette précaution prise, j’agis.

Immobile devant le miroir cylindrique placé au centre de la pièce, et où venait se refléter en plus petit, mais dans ses moindres détails, tout ce qui se passait autour de la pyramide, j’attendis.

Il me fallut du courage, pour attendre.

J’assistai, minute par minute, au carnage immonde qui continuait sur les terrasses.

Rair, en me voyant, avait arrêté le courant des projecteurs, qui foudroyaient les fuyards, et ceux-ci, un peu moins épouvantés, n’en avaient profité que pour s’entre-tuer avec plus d’acharnement !

Les unes après les autres, les machines excavatrices et perforatrices creusant la tranchée s’arrêtaient. Les hommes-singes, libérés, se mêlaient aux Illiens et tuaient, tuaient et tuaient autour d’eux.

Aérions et obus volants, talonnés par la flotte