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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/148

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Autour de moi, les parois de métal continuaient à luire. Elle se réverbéraient les unes dans les autres, formaient d’étranges et sinistres jeux de lumière où je croyais apercevoir des visions d’enfer.

Et le silence. Un silence absolu, au point que je percevais nettement la vibration de mes artères.

Je restai ainsi trois jours, je le sus ensuite.

Un caprice de Rair, qui avait simplement voulu ajouter à mes angoisses !

La calotte de métal fermant ma prison s’ouvrit. Je n’étais pas encore fou, mais je n’avais certes plus ma raison entière. J’avais souffert, non, je ne peux me le rappeler ! Ces heures sont imprécises dans mon esprit, comme celles d’un cauchemar.

Par l’ouverture de la sphère, je vis le visage ricanant de Limm. Il ne m’adressa pas la parole.

Deux hommes-singes, attachés à des câbles, furent descendus jusqu’à moi. Ils m’attirèrent hors de la cage et me remontèrent avec eux.

Jusqu’alors, j’avais gardé mes vêtements. On m’en dépouilla et l’on me fit revêtir une sorte de maillot fait de poils tressés, et qui me donna vaguement l’aspect d’une des brutes travaillant dans les mines.

Ce furent deux miliciens qui m’habillèrent.