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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/152

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causées par les tarières de Nour. Ce n’étaient qu’excavations, dans des murailles lézardées, trous, décombres, voûtes écroulées, cornières et longerons tordus, pulvérisés. Et de nombreux cadavres noircis, décomposés, d’innombrables débris humains restaient encore parmi ce chaos sans nom. Rair avait voulu cela.

Flanqué de Limm, de deux membres du Conseil suprême et de quatre officiers de la milice, j’arrivai devant les puits des mines. Ils étaient intacts. La profondeur à laquelle ils étaient situés les avait protégés, et les tarières des Nouriens n’avaient pas eu le temps d’arriver jusqu’à eux.

Ces puits, au nombre de trois, étaient formés par des tubes de métal, épais d’environ deux mètres, et d’un diamètre intérieur de trois. Ils étaient placés en triangle, au milieu du courant souterrain du fleuve Appa, qu’une voûte lumineuse, pratiquement indestructible, recouvrait.

Un simple commutateur, et les vannes percées dans les parois des puits s’ouvraient instantanément, provoquant le noyage des mines... et des hommes-singes qui y travaillaient.

Le personnel illien chargé de la surveillance et de la partie technique portait des uniformes munis de masques à air pouvant leur permettre de gagner des chambres de sûreté et d’y attendre, fût-ce un mois, qu’on vînt les délivrer. Des