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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/153

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réservoirs d’air respirable solidifié y étaient placés.

Nous prîmes place dans l’ascenseur, un cylindre de métal étanche qui se manœuvrait de l’extérieur, soit d’en haut, soit d’en bas, dans les mines.


II

Nous descendîmes en silence à une vitesse vertigineuse. De temps à autre, Limm me lançait un regard sarcastique. Sans les chaînes qui enserraient mes bras et mes chevilles, j’eusse sauté à la gorge du misérable espion, de l’homme qui avait tenté d’assassiner ma fille et qui, lâchement, vilement, insultait à ma misère.

Nous arrivâmes enfin. Je passai rapidement dans le bureau du directeur de la mine, un gros homme au teint blafard répondant au nom de Ghan. Il me considéra longuement, sans mot dire, et appuya sur le bouton d’une sonnerie.

Deux surveillants arrivèrent. Ils devaient attendre dans une pièce voisine. Deux colosses aux faces bestiales, aux corps revêtus d’une sorte de cotte de mailles. Ils portaient à la ceinture un fouet à court manche dont la mèche se terminait par un aiguillon.