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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/170

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Non sans peine, je réussis à obtenir un silence relatif qui me permit de me faire entendre.

J’expliquai tant bien que mal à ces brutes qu’ils devaient attendre et que j’allais faire le nécessaire pour regagner avec eux la surface du sol, l’endroit où ils seraient libres et heureux et mangeraient autant qu’ils le voudraient. On m’accorda ce répit.

J’étais terriblement embarrassé. Nous n’avions ni bombes, ni explosifs quelconques à notre disposition, et je me demandais comment je me tirerais de là... Je me voyais déjà la proie de la horde des hommes-singes affolés et désespérés, une terrible mort, plus terrible que Rair ne l’eût jamais imaginée !

Il fallait trouver quelque chose, et vite. Je sentais peser sur moi le regard ardent des prunelles jaunes des quadrumanes. J’affectai une assurance parfaite et me mis en devoir d’explorer rapidement la grotte où nous avions été « déversés ».

J’abandonnai la berge, et, à la nage, m’approchai d’une des trois énormes colonnes.

À ma grande surprise, j’aperçus, rivées dans la maçonnerie, une série de tringles de métal, disposées de façon à former les degrés d’une échelle. Je les gravis et, arrivé à la voûte,