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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/169

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Dans ma chute, je me heurtai à de nombreux hommes-singes qui, affolés, essayèrent de s’agripper à moi. Je crois bien que je poignardai quelques-unes de ces brutes pour leur faire lâcher prise.

Je me heurtai douloureusement à des blocs de pierre, et, confus, sanglant, une épaule ouverte, plusieurs ongles arrachés, je me trouvai, sans savoir comment, dans ce que je crus être un lac souterrain, sous une haute voûte ; je pris pied sur la berge.

J’étais sous les puits des ascenseurs des mines.

Autour de moi, les hommes-singes abordaient les uns après les autres. Pas un Illien.

Au centre du lac, soutenues par d’énormes piliers de métal et de maçonnerie, trois énormes colonnes rondes montaient vers la voûte qu’elles semblaient soutenir. Ces colonnes, qu’une peinture au phosphore rendait faiblement lumineuses, étaient creuses et contenaient les cages des ascenseurs, ainsi que je devais m’en rendre compte.

En quelques instants, tous les hommes-singes survivants — un peu plus d’un millier — furent réunis autour de moi. Ils m’entourèrent, glapissant, criant, se pressant, se bousculant furieusement. Je ne vis pas Ouh.