Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lorsque mes auxiliaires se furent un peu calmés, ce qui demanda un bon quart d’heure (et je ne pus rien faire, malgré mon impatience, pour abréger ce délai), je leur fis rechercher la clé de la porte blindée du corps de garde, clé qui était certainement en possession d’un des miliciens.

Les quadrumanes fouillèrent, pataugèrent dans la boue sanglante qui était tout ce qui restait des Illiens.

Les clés furent trouvées, la porte ouverte. Elle donnait sur la cage d’un des ascenseurs.

Les miliciens qui venaient d’être massacrés n’avaient pas pensé ou n’avaient pas eu le temps de faire connaître leur critique situation. L’ascenseur était arrêté, au ras du dallage. L’homme-singe préposé à sa manœuvre fut immédiatement entouré, submergé, anéanti... Pour ses congénères, c’était un traître. Les quadrumanes des mines nourrissaient une jalousie, une haine féroces pour ceux de leur race qui, plus heureux qu’eux, étaient employés ailleurs.

L’ascenseur pouvait contenir trente personnes, au plus. Nous étions douze cents...

J’obtins difficilement le silence et expliquai à mes alliés qu’il leur faudrait grimper en s’aidant des guides d’acier, des câbles, et des fils