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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/178

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les stocks de munitions. Mais nulle ouverture ne permettait d’y accéder. Les ascenseurs qui y conduisaient étaient ailleurs.

Enfin, nous arrivâmes au niveau d’une porte, qui était fermée. Je la reconnus. C’était par cette porte que les porcs et les singes destinés aux machines à sang étaient amenés dans les étables.

À tout prix, il fallait se faire ouvrir. D’un moment à l’autre — je le savais, moi ! — Rair allait être informé — s’il ne l’était déjà ! — de la révolte. Peut-être étions-nous recherchés. Et rien n’était plus facile que de nous anéantir, entassés comme nous l’étions dans l’étroit conduit de l’ascenseur.

Les hommes-singes, sur mon ordre, s’arrêtèrent. Cinquante d’entre eux arrachèrent plusieurs tronçons des énormes rails ronds, en acier-nickel, servant de guides à l’ascenseur. Treize de ces tronçons furent réunis en faisceau à l’aide de fils conducteurs enlevés de la paroi, et constituèrent une sorte de bélier pesant au moins deux mille kilos.

Notre rudimentaire bélier fut lentement balancé, puis projeté contre la porte, laquelle, au premier choc, vola en éclats.

Par l’ouverture béante, les hommes-singes, hurlant comme des démons, se ruèrent droit