Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

récemment par un éminent mathématicien, car certains signes qui y étaient tracés se rapportaient à des problèmes ardus qui n’avaient été abordés que très récemment par de rares savants, des problèmes ignorés d’Euclide, de Descartes et de Le Verrier.

Ce qui, d’ailleurs, ne donnait aucune valeur au livre en question...

L’équipage du Grampus, cependant, était resté à San Francisco. Les marins entendaient avoir leur part du prix de vente de la boule et du livre, et comptaient bien que ledit prix de vente serait considérable.

Peu à peu, ils abandonnèrent leurs prétentions. Aussi bien, leur argent diminuait. Ils allaient devoir se rembarquer, repartir.

Au cours d’une réunion qui eut lieu dans un bar de Barbary Coast, le quartier fréquenté par les marins, les matelots du Grampus autorisèrent le capitaine Wilson Dills à vendre les deux objets à n’importe quel prix, pourvu qu’il en tirât quelque chose.

Wilson Dills, de plus en plus embarrassé, d’autant plus que le capitaine Ellis, aigri par son malheur, ne cessait de le harceler, finit par proposer la boule violette et le livre inconnu à un médecin qui l’avait soigné quelques années auparavant, le Dr Akinson.