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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/17

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américaine, allant de Seattle à Sydney, passa quelques mois plus tard aux environs du gisement prétendu de Grampus Island. Son capitaine voulut s’assurer de l’exactitude du rapport de James Ellis. Au point indiqué, il ne trouva rien. Il fit sonder. Sept cents brasses de fond. Pendant deux jours et une nuit, il explora les alentours. Rien. Des fonds oscillant entre six cents et mille brasses. Pas le moindre récif.

Grampus Island ne figura jamais sur les cartes américaines. Et à juste titre : nul ne devait jamais la retrouver.

Pendant ce temps, Mr Wilson Dills, le second capitaine du Grampus promu commandant à la suite de la cécité d’Ellis, s’était entendu avec ce dernier pour tirer le meilleur parti possible du livre et de la sphère d’améthyste.

Plusieurs brocanteurs et antiquaires auxquels il s’adressa offrirent des sommes dérisoires des deux objets.

Un chimiste assura que la boule était faite d’un minerai de plomb saturé de sels qui l’avaient rendu translucide. Quant au livre, un antiquaire déclara qu’il ne pouvait être que chinois ou japonais, et d’époque tout à fait moderne, c’est-à-dire sans valeur !

Un ingénieur, à qui Wilson Dills montra le bizarre volume, fut d’avis qu’il avait été écrit