Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui, à travers des conduits de verre spécial, arrivait des condenseurs de lumière solaire. Une odeur chaude et acre régnait.

Les hommes-singes, devant ce spectacle, s’étaient arrêtés, stupéfiés.

Leurs glapissements d’étonnement réveillèrent quelques porcs qui grognèrent. Ce fut le signal d’un massacre ignoble. Mais je ne pouvais rien.

En plus de la porte par laquelle nous venions de passer, l’étable n’avait d’autre ouverture que le trou rond placé au fond de l’entonnoir.

Non sans peine (j’étais descendu des épaules de Torg), je me frayai un passage jusqu’au bord de ce puits, lequel, je le savais, aboutissait aux abattoirs.

Je me laissai glisser dans l’ouverture et tombai sans me faire de mal dans une sorte d’auge. J’eus juste le temps de me jeter de côté, car les hommes-singes, me voyant disparaître, se ruèrent dans le puits... Ils tombèrent par grappes sanglantes en poussant de petits aboiements rauques.

La salle de l’abattoir était vide. Au-dessus de l’auge placée sous le puits, des tuyaux en métal-par-excellence, munis de ventouses, étaient suspendus au plafond. Et, rangées contre les