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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/189

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faire comme les hommes-singes dont j’avais si longtemps partagé la vie.

Un dernier reste d’humanité — ce n’était pas impunément que j’avais été ravalé au niveau de la brute ! — me retint.

Je fouillai l’espion et trouvai sur lui la petite plaque ronde, en illium[1], marquée du sceau de Rair, qui servait à faire reconnaître par le peuple les grands dignitaires d’Illa.

J’étais un des rares, en effet, qui connussent Limm. D’innombrables Miens savaient son existence, mais ne l’avaient jamais vu, ou, du moins, ignoraient l’avoir vu. Il se montrait partout, mais sous des noms divers et des apparences différentes.

La plaque que je venais de lui enlever allait peut-être me sauver !

Depuis des mois que j’étais enfermé dans la mine, mon visage, mes traits avaient considérablement changé. Grâce à l’uniforme dont j’étais revêtu et à la plaque que je possédais, j’avais bien des chances de ne pas être reconnu...

Dans les vêtements de Limm, je trouvai encore un petit téléphone portatif qui lui servait à converser avec Rair, où qu’il se trouvât. Et puis, une petite boîte renfermant une paire

  1. Métal sur lequel Xié ne donne aucun renseignement. (N. d. A.)