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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/191

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l’homme me laissât passer sans rien me demander. Je pénétrai dans le corps de garde, et demandai à être conduit devant l’officier de service.

On m’introduisit immédiatement, et avec les plus serviles marques de respect, dans une petite pièce meublée d’une table, d’une chaise et d’un lit de camp.

L’officier, un nouveau promu, ne me reconnut pas — et, pourtant, moi, je l’identifiai. Il avait longtemps fait partie de ma garde particulière. Mais la plaque d’illium lui enlevait toute clairvoyance.

— Ordre de Rair ! fis-je, sans prendre la peine de déguiser ma voix. Faites sortir un aérion, avec un pilote expérimenté. J’ai une inspection à faire. Dépêchez !

L’homme s’empressa, tremblant que je ne fusse pas satisfait.

Moins de cinq minutes plus tard, je m’installai côte à côte avec un aériste, dans un appareil volant de petite dimension.

— À cinq cents mètres ! ordonnai-je.

Nous voguâmes dans le ciel étoile.

Je savais à peu près manier les appareils de ce type. Mais j’avais oublié tant de choses, durant les mois qui venaient de s’écouler, que je crus nécessaire d’observer les gestes de mon compa-