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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/192

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gnon. Je lui fis faire de nombreuses évolutions, aussi bien dans le sens de la hauteur que dans le sens horizontal. Il monta, il descendit, il plana, il ralentit, accéléra. Il dut, enfin, me croire fou.

L’ayant fait monter à un millier de mètres, j’allais lui enfoncer les griffes de mon gant dans l’épaule, lorsque je me sentis le besoin d’être renseigné.

Par d’adroites questions, j’essayai de savoir de lui ce qu’était devenu Fangar, son chef.

La plaque d’illium le rendait stupide. Il me répondit si idiotement que je n’insistai pas et m’enquis de Grosé, le chef de la milice.

— Il a été exécuté comme complice de l’ignoble traître Xié ! fit l’aériste. Ce fut le dernier à périr des sept cent soixante-trois conjurés ! Par neuf fois, son supplice fut interrompu, afin que le peuple pût venir le contempler dans la boule à désintégration !

» Je réussis à aller le voir trois fois de suite, grâce à ma sœur, qui est mariée à un cousin de la tante d’un membre du Grand Conseil ! Ce fut...

Des rais fulgurants de lumière violette zébrèrent le ciel. Des décharges électriques passèrent si près de nous que le moteur de l’aérion vibra.

... Par quel moyen ? Comment ? Je ne sais. Mais ma fuite venait d’être découverte !

J’enfonçai frénétiquement les trois griffes de