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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/20

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Pendant des années, il travailla, s’acharna. Il se rendit en Europe, à Londres, à Berlin, à Paris, chez les plus éminents mathématiciens, à qui il soumit les assemblages de figures géométriques tracés sur le livre. Il ne reçut que des réponses évasives : oui, les signes mystérieux se rapportaient à des problèmes de géométrie transcendante, mais ils ne concluaient pas. Aucun problème n’était amené jusqu’à sa solution…

Akinson ne se découragea pas. Il consulta des cryptographes. Il étudia les milliers de systèmes d’écritures secrètes. Il fit venir à grands frais tous les ouvrages existant sur ce sujet.

Peu à peu, il abandonna ses occupations, il négligea ses amis. Ses ressources diminuèrent, par suite des énormes frais qu’il s’était imposés et qui l’avaient obligé à entamer son modeste capital. Les années passèrent. Toujours aucun résultat. Akinson continua ses recherches.

Vivant avec sa vieille servante Maria, à qui il ne payait plus de gages depuis des années, dans un modeste logement de trois pièces situé au treizième étage d’une maison ouvrière, le Dr Akinson, maigre, chauve, voûté, ne vécut plus que dans l’espoir de déchiffrer le mystérieux livre…

Trente ans s’écoulèrent.

Dans les derniers jours d’avril 1905, le Dr Akin-