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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/30

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cents mètres. Telle est Illa. Ce cylindre est creux. Il renferme les habitations, les monuments des Illiens.

Chaque habitation communique avec l’extérieur au moyen d’un puits vertical. Au-dessus de ce puits, des miroirs paraboliques, qui se déplacent automatiquement, au moyen de la force fournie par le sélénium, de façon à suivre le mouvement apparent du soleil dans le ciel et à diriger ses rayons caloriques et lumineux à l’intérieur des habitations, sont installés.

Le dessus de la ville forme une immense terrasse au centre de laquelle se dresse la pyramide de pierre dure[1] où se tient le Conseil suprême. À la base de cette pyramide sont les casemates renfermant les machines à sang, les abattoirs, les étables des hommes-singes. Plus bas sont les ouvertures des puits du métal-par-excellence, autour desquels coulent les sources de l’Appa. Et, non loin des mines, les oubliettes, où l’on meurt lentement de faim…

Jusqu’en ces dernières années, Illa, maîtresse du monde, paraissait invulnérable. Les courants magnétiques émis par les pylônes dissimulés dans la pyramide de pierre dure suffisaient à

  1. Xié n’explique pas ce qu’il désigne sous le nom de pierre dure : il n’a pu prévoir, en effet, que les découvertes des Illiens seraient anéanties. (N. d. A.)