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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/55

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à une aussi grande profondeur, mais des expériences ont prouvé que les radiations émises par ces machines pouvaient avoir une mauvaise influence sur certaines bombes à gaz hypnotiques. D’autre part, les porcs et les singes qui servent à alimenter les machines n’auraient pu vivre dans le voisinage des munitions qui, malgré toutes les précautions, dégagent des gaz délétères, à ce point qu’il faut porter des masques spéciaux pour pénétrer dans les cryptes qui les renferment. Et il y avait aussi la question des hommes-singes travaillant dans les mines, dont certains, les « mauvaises têtes », sont livrés aux machines à sang — ce qu’ils ignorent et qu’on doit leur laisser ignorer, car une révolte des hommes-singes serait terrible.

À part de rares exceptions, les Illiens sont faibles et chétifs ; ils ont des os menus, pas de muscles ou très peu. Quelques hommes-singes déterminés, s’ils s’emparaient des machines à sang et des munitions, seraient rapidement maîtres d’Illa.

Un ascenseur me conduisit au rez-de-chaussée, sur le sol même de la ville. De là, à travers les couloirs secrets dont les serrures, mues par des phonographes, ne s’ouvrent que sous l’action de certaines syllabes connues seulement des initiés, je gagnai l’un des trois tubes par lesquels l’on