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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/56

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parvenait aux cryptes renfermant les munitions et les armes d’Illa.

J’y trouvai Grosé, le chef de la milice, Fangar, l’aériste, le chimiste Hiélug et l’électricien Ilg. Ils discutaient avec animation. A ma vue, ils se turent, comme si ma présence les eût embarrassés.

— Limm vient de nous transmettre l’ordre du Conseil suprême, dit Fangar, en s’avançant vers moi. Mes obus volants seront prêts cette nuit. Je n’attends plus qu’un ordre de vous, seigneur Xié, pour connaître exactement les points de concentration et le nombre d’obus volants à affecter à chacun de ces points, ainsi qu’aux réserves. Je tiens les tableaux détaillés des appareils, avec détails, à votre disposition !

— Merci, dis-je.

Tout était prêt vraiment. Je le savais. Dans les vastes cryptes, hautes de près de quarante mètres et que soutenaient des piliers en acier dont les molécules avaient été rendues indéformables, des bombes à gaz asphyxiants voisinaient avec les grenades aux vapeurs invisibles et sans odeur, des vapeurs qui rendaient fous furieux ceux qui les respiraient. Les malheureux, devenus enragés, n’avaient plus qu’une idée en tête : détruire ; ils se ruaient sur leurs compagnons, les assaillaient, les tuaient, jusqu’à ce