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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/57

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qu’ils s’entre-tuassent eux-mêmes ou qu’ils fussent achevés par leurs propres camarades. D’ailleurs, s’ils survivaient, ce n’était pas pour longtemps, deux ou trois jours à peine. C’étaient de ces grenades qu’étaient armés les hommes-singes préposés à la garde de Rair, dans la pyramide.

Dans une casemate triplement blindée, et dont les cinq serrures ne pouvaient s’ouvrir que si Rair le permettait et faisait agir un mécanisme spécial, des réserves de pierre-zéro étaient accumulées. Il y en avait un millier de kilogrammes.

La pierre-zéro ! Celle qui avait fait la puissance d’Illa et l’avait rendue, elle, une simple ville, indépendante et redoutée ! Depuis plusieurs siècles, les réserves dormaient là. On ne s’en servait que dans les cas désespérés, lorsque tout autre moyen avait échoué.

Car son usage impliquait des risques effroyables. La pierre-zéro, chauffée à une certaine température, provoquait la désintégration artificielle de la matière, c’est-à-dire la volatilisation des objets, vivants ou inanimés, existant dans un rayon donné.

C’est la science des Illiens qui a seule pu parvenir à ce résultat merveilleux...

Tout d’abord, on est parti de la désintégration naturelle des émanations du radium, désintégra-