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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/59

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faitement. Aussi, l’emploi de la pierre-zéro est-il resté très rare. Moi-même, je n’en ferais usage qu’à la dernière extrémité, et s’il m’était absolument impossible de l’éviter.

Aussi ne fis-je pas allusion à la pierre-zéro, et, m’adressant à Fangar, je lui ordonnai de me conduire devant ses obus volants. En effet, il m’avait semblé surprendre un coup d’œil lancé à mon adresse par le chef aériste.

— Je suis à vos ordres, seigneur Xié ! répondit Fangar.

Laissant Hielug, Ilg et Grosé, nous passâmes dans le hall où étaient réunis les obus volants.

C’était une vaste crypte circulaire, dont la voûte était trouée d’une ouverture ronde donnant sur un puits vertical, d’un diamètre de cinq mètres environ.

Sur le sol de métal, les obus volants étaient rangés, prêts à s’envoler.

Tous avaient la même forme : de vastes lentilles, d’un diamètre de quatre mètres, et dont la plus grande épaisseur atteignait à peine un mètre cinquante. Leurs parois, en métal extra-léger, contenaient une hélice intérieure dont l’axe se confondait avec celui de la lentille. Cet axe, d’un diamètre de soixante-dix centimètres, était creux. Il renfermait, de bas en haut, les huit bombes destinées à être lancées par l’aériste.