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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/60

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Ces bombes, disposées obliquement en étoile, autour de l’entonnoir central, à travers lequel elles passaient, contenaient chacune suffisamment de gaz nocifs pour couvrir un hectare, sur une épaisseur de plusieurs mètres. Au-dessus de ces bombes, sur un grillage de métal, se trouvait le siège de l’aériste qui était ainsi placé de façon que l’hélice sustentatrice tournât autour de lui. Un simple poids mobile, suspendu à une tringle, servait à diriger l’appareil. Le changement de position de ce poids, en déplaçant le centre de gravité de la lentille, la faisait s’incliner dans la direction voulue, direction dans laquelle elle progressait à la façon d’un palet lancé dans les airs. La rotation plus ou moins rapide de l’hélice déterminait son ascension ou sa descente. Une petite coupole de métal surmontait l’axe creux dans lequel se tenait l’aériste et protégeait ce dernier du vent produit par le rapide déplacement de l’appareil.

Telle était la dernière invention de Rair. Jusqu’alors, les machines volantes construites à Illa étaient de dimensions beaucoup plus grandes et emportaient plusieurs aéristes. C’étaient ces grandes machines qui avaient servi dans la dernière guerre contre les Nouriens.

Je ne pus m’empêcher de faire observer à Fangar combien délicat me semblait le manie-