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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/86

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sonnement et que très peu d’Illiens se doutaient de l’imminence de la guerre contre Nour.

Rair, avec son terrible génie, voulait avoir l’avantage de la surprise sur les Nouriens...

Jusqu’au matin, nous marchâmes. Au jour, nous nous cachâmes au bord d’une petite rivière, parmi les bambous. Quelques noix de coco, ramassées dans l’herbe, nous soutinrent. Et nous dormîmes chacun à notre tour jusqu’à la nuit.

À quoi bon m’étendre sur nos aventures ? Nous réussîmes à surprendre deux des miliciens chargés de la surveillance terrestre des pylônes entourant Illa. Nous les tuâmes, prîmes leurs uniformes et, à la faveur de la nuit, pûmes entrer en ville sans avoir été suspectés, ni reconnus. Cela nous fut d’autant plus facile que, depuis plus de trois ans, la paix régnait à Illa. Les Nouriens, après l’éclatante victoire que j’avais remportée sur eux, entretenaient avec nous d’excellentes relations. Et Rair avait tout fait pour faire régner, aussi bien à Illa que chez les autres nations, l’illusion que nous étions pacifiques.

Nous atteignîmes les terrasses vers onze heures du soir, alors qu’elles étaient à peu près désertes. Un ascenseur nous descendit au-dessous des fondations des maisons à cent un étages, devant une des trois galeries obliques con-