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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/87

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duisant aux machines à sang. Les deux factionnaires qui veillaient devant la porte ne nous reconnurent pas, car nous avions eu soin, à l’aide de fausses barbes et de perruques emportées par Fangar, de changer complètement notre physionomie...

— Conduisez-nous immédiatement à l’ingénieur Houl. Urgent ! ordonna Fangar à un des factionnaires.

L’uniforme de milicien dont, comme moi, le chef aériste était revêtu, et, surtout, le ton impératif avec lequel il parla convainquirent le factionnaire, qui appuya sur un bouton actionnant une sonnerie.

Nous connaissions, Fangar et moi, ce qui allait se passer. Nous savions qu’un des surveillants techniques des machines allait arriver et nous conduire devant l’ingénieur Houl.

Ce fut en effet ce qui advint.

Moins de cinq minutes plus tard, après avoir traversé une étroite galerie dont les murailles pouvaient, en cas de péril, se rejoindre instantanément et écraser les imprudents qui s’y seraient trouvés, nous passâmes dans trois salles différentes, des salles au plancher mobile, s’ouvrant, en cas de besoin, sur les cuves remplies d’acides rejetés par les machines à sang, et pénétrâmes dans le bureau de l’ingénieur Houl : une