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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/94

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dixièmes y était constamment maintenue au moyen de l’électricité, de façon que le sang conservât sa chaleur naturelle jusqu’à son arrivée dans les machines. Une surveillance de tous les instants était nécessaire pour empêcher le sang de s’échauffer ou de se refroidir. De plus, d’autres courants, dont le réglage était l’œuvre de savants du Conseil suprême, parcouraient les auges et empêchaient les globules rouges du sang de perdre leur vitalité. Il passait dans les auges, ce sang, à une vitesse vertigineuse, à la même vitesse que celle dont il était doué lorsqu’il circulait dans les veines et les artères des singes et des porcs auxquels il avait appartenu.

Nous passâmes et, par un long couloir, arrivâmes dans les étables où porcs et singes étaient parqués séparément.

Tous étaient en excellent état de santé. Des vétérinaires dosaient leur nourriture, leur boisson, leur repos. Chaque matin et chaque soir, les animaux qui avaient moins de quinze jours à vivre, c’est-à-dire, dont le sacrifice était décidé et fixé, étaient soigneusement visités et leur sang analysé. Le nombre de globules rouges qu’il devait contenir par centimètre cube était rigoureusement fixé suivant les saisons par les physiologistes et les biologistes du Conseil suprême...