Aller au contenu

Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Nous atteignîmes l’extrémité de l’étable et entrâmes dans une sorte de cellier rempli de fruits, légumes et autres végétaux en conserve, destinés à la consommation des animaux.

Houl, ayant refermé la porte pour être certain de ne pas être observé, déplaça une armoire et, au moyen d’une brique mobile encastrée dans la corniche, fit pivoter un pan de muraille, découvrant une vaste cavité, ou plutôt une véritable chambre carrée de trois mètres de côté et de deux de hauteur, juste de quoi se tenir debout. Mais l’on pouvait s’y étendre, et, pour moi, c’était le principal.

— Les courants osmotiques traversent les murailles. Vous ne risquez donc pas de périr d’inanition, nous expliqua Houl. Je vous apporterai des matelas dès que cela me sera possible. D’ailleurs, Grosé doit venir d’un moment à l’autre. Peut-être trouvera-t-il une combinaison pour avancer nos projets...

» ... Demain, tout le monde à Illa connaîtra l’état de guerre. Et je pense que Rair en profitera, afin d’exciter l’enthousiasme, pour annoncer son invention et faire savoir aux Illiens qu’il ne dépend que d’eux de voir leur existence prolongée d’un siècle... excepté, naturellement, ceux qui seront asphyxiés, foudroyés, tués, écrabouillés pendant cette guerre, mais cela, il