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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/13

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dégagea et, se coulant dans le conduit, se fraya un passage jusqu’à l’intérieur de la cabane.

Assis sur une caisse, les coudes sur les genoux, Olaf Densmold regardait un objet qu’il tenait à la main :

— Kobyak n’est pas revenu ? demanda assez stupidement le géologue, bien qu’il vît parfaitement que son collègue était seul dans la hutte.

— Non ! fit brièvement Densmold en relevant la tête. Mais ma boussole est affolée… Complètement. L’aiguille ne marque plus aucune direction… Elle pointe vers le sol, comme si nous étions au-dessus du pôle magnétique…

— Oui… oui… murmura Wallens, préoccupé.

— Quoi ? Vous voulez dire quelque chose ?

— Heu… non !… Mais j’ai perçu, tout à l’heure, certaines vibrations… et j’ai vu… une chose verte… une lueur verte, toute proche…

— Ah !

— Oui… Non loin du traîneau ! précisa Wallens.

— Et Kobyak ? demanda Densmold, après un instant de silence.

— Pas trace. Je l’ai appelé plusieurs fois… Je suis allé jusqu’au traîneau… J’ai passé devant les chiens… Il n’est pas là !

— Tombé dans la neige, sans doute, et recouvert ! grommela Densmold. Cette boussole m’in-