Aller au contenu

Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa vigueur de vingt ans. Un large sourire épanouissait son visage renfrogné, et l’austère et taciturne Densmold était dans les mêmes dispositions d’esprit que lui.

L’être, de la main, montra aux savants un coffre posé sur le plancher. Il appuya légèrement sur un de ses angles, et un ronflement sourd s’entendit.

L’être, par gestes, essaya d’expliquer quelque chose, quelque chose qui devait être très important… Densmold et Wallens, leur cerveau tendu, se regardèrent : ils ne comprenaient pas, non, ils ne comprenaient pas !

L’être, sans se lasser, reprit sa démonstration, son explication.

Une musique douce, des gammes entremêlées, en tierce, retentit, des accords merveilleux comme jamais musicien terrestre n’en avait combinés !…

La boule où étaient apparues la carte du ciel, les cités terrestres et celles des planètes, s’illumina. Des faces décharnées apparurent, des crânes à peine recouverts d’une mince pellicule parcheminée, aux bouches sans dents, aux petits yeux perçants pareils à des boules d’émeraude… Ces yeux regardaient avec curiosité et angoisse ; les traits vibraient, grimaçaient…

C’étaient sans doute des habitants de Vénus