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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/30

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ou de Mercure, qui, au moyen de la sphère mystérieuse, voyaient leur semblable, celui qu’ils avaient envoyé sur la Terre, et qui ne pouvaient rien pour lui !

Ottar Wallens et Olaf Densmold, le cœur serré par une anxiété, une sympathie douloureuse, virent l’être se retourner vers eux, et — sans doute — les fixer à travers ses étranges lunettes dont ils crurent voir les lentilles se ternir d’une légère buée.

Il pleure ! murmura Wallens.

La boule d’agate redevint noire.

Pendant une dizaine de secondes, les savants et leur hôte restèrent immobiles. La lueur verdâtre émanée des parois les enveloppait d’un halo livide qui leur donnait un aspect fantomatique.

L’être continuait à fixer les deux hommes.

Il sembla enfin prendre une décision et se pencha sur le coffre qui, peu de minutes auparavant, avait produit l’extraordinaire musique. Des vibrations sèches en sortirent, séparées par des silences.

Ces vibrations étaient tantôt prolongées, tantôt brèves. Chaque série différait de la précédente, autant par son intensité sonore que par la rapidité avec laquelle étaient émis les sons :

— Ces vibrations, murmura Densmold, qui