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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/8

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rogation muette de Wallens, il désigna le trou, creusé au ras du sol, qui avait permis aux explorateurs de pénétrer dans la hutte de glace : la neige l’avait complètement obstrué.

Il fallait dégager l’ouverture, sinon, c’était l’asphyxie à brève échéance. L’Indien, avant les savants, l’avait compris !

Armé de son couteau à neige, il se fraya lentement un chemin à travers la paroi glacée. En quelques minutes, il eut creusé une sorte de tunnel dans lequel il disparut.

Enveloppés dans leurs épais sacs de couchage, Ottar Wallens et Olaf Densmold, étendus côte à côte, n’avaient pas échangé un mot. Ils ne pouvaient rien, sinon attendre.

Le formidable grondement de la tempête parvenait à leurs oreilles, non plus assourdi, mais distinct, tout proche.

Parmi les sifflements des rafales, d’épouvantables détonations retentissaient, couvrant l’aboi des misérables chiens qui hurlaient à la mort.

— Kobyak a dû complètement dégager l’ouverture ! fit Wallens.

Le tumulte de l’ouragan couvrit sa voix.

Un souffle glacé, pénétrant par le trou dans lequel avait disparu l’Indien, fit vaciller la flamme du réchaud.

Un frémissement bref, mais très net, ébranla