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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/7

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tube de verre, baissait avec une rapidité terrifiante.

Vraiment, il fallait camper.

Les trois hommes s’y employèrent.

En quelques instants, les chiens furent dételés et entravés, le traîneau placé dans un creux du sol. Puis, à l’aide de leurs couteaux, les explorateurs taillèrent des blocs de glace avec lesquels ils confectionnèrent une sorte de hutte conique devant leur servir d’abri.

Le ciel, cependant, s’était légèrement assombri. Les chiens, qui venaient d’achever leur ration de saumon fumé, distribuée par Kobyak, faisaient entendre de sourds grondements.

Dans la hutte, le réchaud à alcool avait été allumé. Une bouilloire, suspendue au-dessus, chantait doucement…

L’ouragan, soudain, se déchaîna avec une violence inouïe. En quelques secondes, des tourbillons de neige épaisse s’abattirent du ciel devenu noir, cependant que les hurlements sinistres des chiens se mêlaient aux sifflements de la bourrasque.

La hutte, bien construite, ne bougeait pas. Une longue heure passa. Les trois hommes, leur repas terminé, avaient allumé leurs pipes et fumaient en silence.

Kobyak se leva soudain. En réponse à l’inter-