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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/255

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Les maisons indiennes diffèrent essentiellement des nôtres ; mais ce ne sont pas les maisons indiennes, qui devraient être taxées d’étrangeté ; ce sont les nôtres… oui… nos maisons, à nous.

Le premier paysan qui put s’offrir le luxe de ne pas dormir avec ses bœufs et ses vaches, dans la même salle, construisit une seconde salle, nommée chambre, dans sa maison, et il la construisit non pas sur, mais près la première.

Franchement, bâtir au rez de chaussée n’est-ce pas plus simple et plus commode au point de vue des habitudes domestiques ?

L’élévation de nos maisons est venue du manque d’espace ; la place nous ayant fait défaut sur le sol, nous l’avons cherchée en l’air ; et soyez en sûr, chaque servante, qui, le soir, en se couchant, ferme la petite fenêtre de sa mansarde, est un protêt vivant contre la superpopulation, qu’elle pense à la hauteur ou elle va dormir, ou qu’elle pense à autre chose, ce que j’aime à croire et ce que je lui souhaite.

Donc, dans les pays où la civilisation et la superpopulation ne dominent pas encore, les maisons n’ont pas d’étages ; et celle de Havelaar ne comptait pas parmi les rares exceptions faites à cette règle.

En entrant… mais non, je vais vous donner la preuve que je renonce à toute prétention au pittoresque.

Étant donné un carré oblong, le diviser en vingt-une parties, la largeur étant à la profondeur, comme trois est à sept ; voilà le problème à résoudre.

Numérotez les vingt-un compartiments, en commençant par le coin supérieur, à gauche, et en allant vers le côté droit, de façon que le numéro quatre vienne sous le numéro un, et ainsi de suite.

Les trois premiers numéros réunis forment la