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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/56

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Immoralité de la pêche à la ligne. (Qui en a jamais entendu parler ?)

Crimes des Européens en dehors de l’Europe.

Défenses des animaux plus faibles.

Loi du talion, jus talionis. (Derechef une pièce infâme. Il s’y trouvait un poëme qui m’aurait paru plus qu’infâme, si j’en avais achevé la lecture.)

Et cela n’était pas encore tout. Je trouvai, sans mentionner les vers, — il y en avait dans toutes les langues, — un grand nombre de manuscrits sans titre, en faisceaux, des romances malaies, des chants de guerre javanais : que n’y avait-il pas ! Je trouvai aussi des lettres, dont plusieurs écrites en une langue que je ne comprenais pas. Quelques-unes lui étaient adressées, d’autres étaient écrites par lui, ou plutôt n’étaient que des copies ; mais il semblait avoir quelque chose en vue avec cela, car tout était signé par d’autres personnes, comme conforme à l’original. Puis, je trouvai des extraits de livre-journal, des annotations et des pensées détachées, dont quelques-unes décousues en effet.

J’avais, comme j’ai dit déjà, mis de côté quelques pièces, parce qu’elles me semblaient pouvoir servir pour mon métier, et je vis pour mon métier ; mais je dois avouer que j’étais embarrassé du reste. Je ne pouvais pas lui renvoyer son paquet, car je ne savais pas où il demeurait. Et, c’était ouvert une bonne fois, je ne pouvais pas nier avoir jeté les yeux dessus ; je ne l’aurais pas fait non plus, parce que j’aime trop la vérité et que j’avais essayé inutilement de le fermer exactement, comme il l’avait été. En outre, je ne pouvais pas dissimuler que je m’étais intéressé à quelques dissertations relatives au café, et que j’en profiterais volontiers. Je lisais chaque