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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/263

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Scène XIII


Les Mêmes, LA COMTESSE.
La comtesse, une lettre à la main.

Vous voilà ici, monsieur de Prévannes ? Et je vois Marguerite tout émue.

Marguerite.

Moi, ma cousine ? Pas le moins du monde.

La comtesse.

Est-ce encore quelque nouvelle ruse, quelque épreuve de votre façon ? Elles vous réussissent à merveille !… Tenez, je reçois cette lettre à l’instant.

Prévannes, lisant.

« Il n’était pas nécessaire, madame, de prendre la peine de feindre avec moi. Vous ne me reverrez de ma vie, et vous n’aurez jamais à vous plaindre… »

La comtesse.

Qu’en pensez-vous ?

Marguerite.

Que se passe-t-il donc ?

La comtesse.

Tu le sauras. Eh bien, monsieur ?

Prévannes.

Eh bien, madame, je trouve cela parfait. — « Vous n’aurez jamais à vous plaindre… » C’est tout à fait honnête et modéré.