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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/101

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Lionel.

[Mes épées sont dans ma chambre. Nous allons les prendre en passant.]

André, à Cordiani.

Ah ! vous voulez que le déshonneur soit public ! Il le sera, monsieur, il le sera. Mais la réparation va l’être de même, et malheur à celui qui la rend nécessaire !

[Ils sortent.]



Scène III


[Une plate-forme, à l’extrémité du jardin. — Un réverbère allumé.]


[MATHURIN, seul, puis JEAN.

Où peut être allé ce jeune homme ? Il me dit de l’attendre, et voilà bientôt une demi-heure qu’il m’a quitté. Comme il tremblait en approchant de la maison ! Ah ! s’il fallait croire ce qu’on en dit !

Jean, passant.

Eh bien ! Mathurin, que fais-tu là à cette heure ?

Mathurin.

J’attends le seigneur Cordiani.

Jean.

Tu ne viens pas à l’enterrement de ce pauvre Grémio ? On va partir tout à l’heure.

Mathurin.

Vraiment ! j’en suis fâché ; mais je ne puis quitter la place.