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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/200

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mandé de vous la remettre, en quelque lieu que vous fussiez ce soir.

Octave.

Voyons un peu cela.

Il lit.

« Ne venez pas ce soir. Mon mari a entouré la maison d’assassins, et vous êtes perdu s’ils vous trouvent.

« Marianne. »

Malheureux que je suis ! qu’ai-je fait ? Mon manteau ! mon chapeau ! Dieu veuille qu’il soit encore temps ! Suivez-moi, vous et tous les domestiques qui sont debout à cette heure. Il s’agit de la vie de votre maître.]

[Il sort en courant.]



Scène V

[Le jardin de Claudio.] — Il est nuit.
CLAUDIO, deux spadassins, TIBIA.
Claudio.

Laissez-le entrer, et jetez-vous sur lui dès qu’il sera parvenu à ce bosquet.

Tibia.

Et s’il entre par l’autre côté ?

Claudio.

Alors, attendez-le au coin du mur.

Un spadassin.

Oui, monsieur.