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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/201

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Tibia.

Le voilà qui arrive. Tenez, monsieur, voyez comme son ombre est grande ! c’est un homme d’une belle stature.

Claudio.

Retirons-nous à l’écart, et frappons quand il en sera temps.

Entre Cœlio.
Cœlio, frappant à la jalousie.

Marianne ! Marianne ! êtes-vous là ?

Marianne, paraissant à la fenêtre.

Fuyez, Octave ; vous n’avez donc pas reçu ma lettre ?

Cœlio.

Seigneur mon Dieu ! quel nom ai-je entendu ?

Marianne.

La maison est entourée d’assassins ; mon mari [vous a vu entrer ce soir ; il] a écouté notre conversation, et votre mort est certaine, si vous restez une minute encore.

Cœlio.

Est-ce un rêve ? suis-je Cœlio ?

Marianne.

Octave, Octave ! au nom du ciel, ne vous arrêtez pas ! Puisse-t-il être encore temps de vous échapper ! Demain, trouvez-vous, à midi, dans un confessionnal de l’église, j’y serai.

La jalousie se referme.
Cœlio.

Ô mort ! puisque tu es là, viens donc à mon secours.